Heraclius Comnène



 
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Heraclius Comnène

Heraclius Comnène
Heraclius Comnène
Messages : 11
Age : 37
Métier : Mercenaire
Humeur : Envie d'argent.
Points Histoire : 0
Lun 30 Déc - 0:33
Identité
Prénom(s): Heraclius Constantin Comnène
Titre: Mercenaire itinérant.
Âge: 37 ans (Né en 725)
Genre: Homme
Nature:  Humain
Affinité: Feu
Pays: Ventus
Métier: Mercenaire
Langues: Langue Courante
Thème:


Caractère et MoraleMoralité ? Il va falloir vous en séparer, pour étudier le fameux Heraclius. Une seule et unique chose l'importe : L'argent. C'est sans doute, et c'est donc logique qu'on commence par là, la chose la plus importante à son goût. Tant qu'on lui donne l'argent dont il a besoin, il peut faire tout ce que vous voulez. La moralité n'a donc que peu d'influence sur lui. Comme il le dit lui même : « Cela fait trop longtemps que j'arpente ce métier pour me découvrir des scrupules. ». La moralité n'est pas importante, car elle n'est pas utile en soi. Être moral, bon, c'est s'écraser devant les puissants. Ce ne sont pas les bons qui gouvernent, comme l'aime rappeler le mercenaire. Ce sont ceux qui sont puissants, rusé, fort, et très souvent immoraux, car ils n'ont pas ses chaînes dans leurs actions. Ils peuvent sans problème agir, tout comme sans problème réagir. Son patron n'a donc pas besoin de s'embarrasser de moralité, en engageant le mercenaire. Le principal, c'est qu'il est une bourse bien remplit !

Car Heraclius aime l'argent. Il adore l'argent. Il veut toujours plus d'argent. C'est le principal moteur d'Heraclius, et c'est ce qui l'intéresse le plus au monde. Cependant, cette adoration de l'argent n'est pas au point, et cela est important à noter, qu'elle peut passer en priorité sur sa vie. S'il est conscient que sa vie risque d'être prise pour une dose d'argent qu'il n'estime pas suffisante, il abandonnera la mission, estimant que sa vie est plus importante. Après... Si c'est beaucoup d'argent... Il y réfléchira... Est-il avare ? Surement pas ! Car l'argent qu'il reçoit, il sait le dépenser ! Surtout en jeu, mais nous aborderons cela dans une prochaine partie. Il est plus cupide, envieux. Il en veut plus. L'argent est la principal denrée, la meilleure des amies, et la plus fidèle. Plus Heraclius a d'argent, mieux il va. Sa passion pour l'or, est assez étrange, et il est assez difficile de savoir pourquoi il cherche toujours un petit travail rapportant encore plus. Est-se coupler avec un désir d'aventure ? Un désir de danger ? De pouvoir ? Le mercenaire est très discret, quand on lui pose ce genre de question, se contentant d'expliquer qu'il veut juste plus d'argent. Inutile de comprendre pourquoi.

L'autre passion du fameux Heraclius, ce sont les jeux de hasard. Heraclius adore les jeux, surtout les jeux de cartes et de dès. Le hasard a toujours passionné le mercenaire, au point où certaines de ses décisions, comme le chemin à prendre, ou un camp à rejoindre, sont prises par un simple jet de pièce, en pile ou face. Il est passionné aux jeux de yahtzee, de pokers, belotes, 421... Il maîtrise presque tous les jeux de cartes qu'il a rencontrées pendant ses nombres voyages pour des missions, et est plutôt bon en bluff, et autres techniques. Il triche rarement, sauf quand il est vraiment sur la paille, et qu'il doit se renflouer rapidement. Le hasard le passionne, et il met souvent son destin au hasard, pour voir ce qui va se passer. Enfaîte, ce qui le passionne, c'est plus le frisson, qu'entraîne le hasard. Ce petit moment où on ne sait pas si on va gagner ou perdre. Ce moment où la pièce tournoie en l'air, avant de retomber soit sur la face bénite, soit sur la face maudite. Quel frisson ! Quelle joie !

Si on entre plus précisément dans le caractère d'Heraclius, on constate qu'il est peu bavard, peu enclin à la rigolade, etc... Ce qui annonce, de folles rigolades lors d'une mission d'escorte ! En général, il se contente de rester muet, et d'attaquer quand il le faut. Les gens le disent froid, seulement intéressé par l'argent... Certains racontent même qu'il est incapable d'aimer, c'est pour dire ! D'autres disent que, si, il aime, mais bien entendu, vous l'auriez compris rapidement : C'est l'argent qu'il aime. Sombre, il n'en n'est pas pour autant « ténébreux ». Il relève une sorte de froideur hautaine, qui te dévisage, et semble ne t'évaluer que sur le contenu de ta bourse. Tu pourrais être le président, si tu ne lui donnerais pas d'argent, tu serais pour lui, pas plus grand ou plus intéressant qu'un paysan assez fortuné par ses récoltes qui lui donnerait beaucoup pour t'assassiner. L'argent est le principal moteur de mercenaire.

Après, Heraclius, parfois, est plus ouvert. Et peut même sourire. Enfaîte, il faut tout simplement prendre le temps de discuter avec lui. Il aime beaucoup raconter ses histoires, ses différentes quêtes, et ne fait même pas payer les récits... C'est pour dire ! Le jeu est un bon moyen de le dérider. L'avoir comme ami, garantit souvent des tarifs plus abordables pour ses missions, et même parfois des services gratuit ! Se renseigner sur lui, permet de voir un personnage plus complexe que celui qui semble ne s'intéresser que, et uniquement, à l'argent. Il aime l'art, surtout la peinture et la musique. Il raconte aussi souvent son regret de ne pas avoir put, faute de talent, faire des études à la grande Académie Mihailhov. Peut-être une raison sur sa soif d'or ? Une soif attisée par le dépit de ne pas avoir put être quelqu'un de plus grand, grâce à la magie, regrettant sa nature humaine, ou grâce à l'éducation, regrettant ses talents scolaires trop médiocre ? L'avoir comme ami est une richesse, qui ne faut pas refuser. Mais pour le moment, personne n'a été carrément haut à ses yeux, pour être plus important qu'une forte somme d'argent...

La patrie est une notion très abstraite aux yeux de Heraclius. Bien qu'il soit habitant de la nation de Ventus, il ne s'est jamais considéré comme un « intellectuel », loin de là. Ses maigres études par exemple, sont un handicap certain dans la société élitiste qu'est Ventus. En contrepartie, il n'est pas totalement en dessacord avec sa nation. On remarque qu'il est aussi élitiste que sa nation, d'où le mépris qu'il porte pour ses parents, d'humbles habitants, fermier de surcroîs. Il estime que plus d'argent lui donnera une meilleure place. Mais maintenant, s'il est aussi élitiste que ses compatriotes... Est-il patriotique ? Aucunement, enfaîte. Heraclius s'en fiche des nations. De préférences, il travaille pour Ventus, mais des contrats étrangers ne le dérangent nullement. Une seule règle, il ne fait rien qui pourrait le mettre en mal à l'aise avec sa nation d'origine. Beaucoup trop dangereux. Ce qu'il faut retenir donc, c'est que qu'importe la nation qui l'engage... Tant que cela l'arrange, il est prêt à remplir les missions qui peuvent le rapporter de l'argent.

Le mal, et le bien... Heraclius a bien conscience de ce que c'est. Il sait très bien le différentier. Mais il estime que le mal est parfois nécessaire, sinon, il n'existerait pas. Ainsi, si sa mission demande de tuer un innocent, ou même un enfant, il le fera ; ressent-il des remords ? Difficile à dire. Dans ce genre de cas, il s'enferme dans une carapace de froideur. Et il tue. Tant qu'il a l'argent. Impossible de savoir s'il ressent des remords, après certaines missions. Cependant, selon certains, quelques indices diraient qu'il ne serait pas si inhumain. Certains font remarquer qu'après des missions fortes émotionnellement parlant, il empoche sa récompense, et part, sans dire un mot. Peut-être que c'est un symbole de tristesse, de dépit ? D'autre, plus terre-à-terre, font remarquer avec raison que ce temps est très court, et rapidement, on peut voir le mercenaire sur un nouveau travail...

Niveau religion, Heraclius n'a jamais cru. Il estime que croire est une activité stupide, et n'a pas le temps de s'en occuper. Il n'est pas pour autant hérétique, et enfaîte, on pourrait rapprocher sa position de l'agnosticisme. S'il ne croit pas, c'est que tout simplement, il n'en sait rien, et ne cherche pas du tout à en savoir plus. Après, si on lui demande d'expliquer les mystères de la vie, de la création, et du reste... Heraclius se contente de hausser les épaules, et de ne rien déclarer. En général, la Théologie ne l'intéresse pas, sauf s'il a un moyen de gagner des revenu grâce à elle... Soit, c'est-à-dire, jamais. Cependant, il reste très tolérant. Ce mettre à dos des pratiquants d'une religion, c'est perdre des revenus potentiels ! S'il existe un seul dieu qu'il croit... Cela serait peut-être un équivalent de la déesse Romaine qu'est « Fortuna ». Déesse de la chance. Mais sinon, la religion est lui sont bien éloigné.


PhysiqueQuand on voit pour la première fois le mercenaire, on constate sa taille. Heraclius est grand.  Il approche du mètre quatre-vingts. C'est un homme qui semble déjà dans l'âge mur, encore, que trente balais, comme on dit familièrement, cela reste jeune. Il est donc grand, et niveau corpulence, ce n'est pas quelqu'un de gros, au contraire, il est même plutôt svelte, mais sa tenue étant une grande tenue recouvrante, bouffante, on ne voit pas ce côté de son corps. Niveau musculature, elle n'est pas exceptionnelle, mais on devine qu'il est quelqu'un qui ne fuit pas sur les efforts physiques, au contraire et travaille le plus possible avec ses bras. Son épée est toujours accrochée à se ceinture, et il fait toujours en sorte que celle-ci soit bien visible aussi bien à ses employeurs qu'à ses ennemis. Il est armé, et n'hésite pas à s'en servir. Ainsi, quand on le voit de loin, on voit de suite à qui on a affaire... Mais quand on s'approche...

Ses yeux marquent son visage. Deux yeux marron, en amande, assez étirés. Un regard analytique, souvent porté sur la bourse. Et oui, on ne change pas un homme ! Et souvent, son physique trahissait son caractère comme on dit. Bref, on remarque vite ses deux yeux, qui se posent sur toi, au moment où sa lame te transperce. Des yeux sans émotion. Froid. Où seul le métal doré arrive à apporter un peu de chaleur... Comme on dit, c'est important, les yeux sont souvent le miroir de l'âme, c'est comme ça qu'on peut analyser quelqu'un. Le reste de son visage est formé de trait très marqué. Ses joues sont creuses, donnant à son visage une forme trapézoïdale assez cocasse. On n'en rigole cependant pas ! Sous son long nez plutôt fin, se forme une moustache noire, très assez épaisse, séparée en deux segments légèrement pointant vers le bas. Toujours au niveau du visage, mais plus haut, on se doit de parler de ses cheveux. Ceux-ci sont noirs et mi-longs, mais ne sont pas très visible. En général, détestant le soleil trop fort, Heraclius porte un turban pour protéger sa tête, rendant invisible la plupart de ses cheveux.

Son torse est assez imposant, musclé, sans pour autant être digne de quelqu'un qui fait du body-building, comme on dit. On peut deviner qu'il est assez partisan aux actes sportifs, et faire une pompe n'est pas trop un problème pour lui (mais une perte de temps). Il pourrait, s'il faisait plus de sport, avoir un véritable corps athlétique, de sportif, mais là, il se contente d'une constitution plus proche de celle du soldat. Son épée est toujours placée à sa gauche, laissant supposer avec raison qu'il est droitier. Si nous continuons notre chemin descriptif du mercenaire, nous arrivons alors à ses jambes. Que pouvons-nous dire sur cette partie de l'anatomie du mercenaire ? Pas grand chose. Ses jambes sont elle aussi relativement puissante, mais elles ne sont pas au dessus de ce que n'importe qui pratiquant des activités sportives et endurantes régulièrement pourrait faire. Ainsi, d'un point de vue morphologique, Heraclius est honorable, mais rien de surprenant, ou d'extra-humain. Un homme solide.

Le mercenaire porte toujours, niveau vestimentaire, du blanc. C'est la principale couleur qu'on voit sur lui. Cela ne doit pas être pratique quand il mange des spaghettis, je vous l'assure ! Mais là n'est pas la question. Niveau vestimentaire, il porte d'abord, comme dit précédemment un turban, qui couvre le sommet de sa tête, le protégeant du soleil. Plus pratique qu'esthétique, il est rare de voir le mercenaire sans. Le reste de sa tenue est donc entièrement blanche. Sa tunique blanche, et son pantalon blanc sont relativement souples, lui permettant une grande aisance de déplacement. Son pantalon est ceinturé de marron, et enfin, par-dessus sa tenue juste au corps, il porte un manteau qui laisse invisible ses bras. Ce qu'il perd en aisance, il le gagne en surprise. En effet, ses bras sont quelque peu gênés par se manteau sans manches, mais sont ainsi « invisible », et son adversaire ne les voit donc pas...

Enfaîte, pour résumer et conclure cette partie, on peut voir un paradoxe dans l'apparence globale du mercenaire. Si la mode, le design, et tout cela ne semble pas être très important chez lui, il semble cependant faire quand même attention un minimum à son apparence. Enfaite, ce n'est pas difficile à comprendre... Quand, comme toujours, on se rapporte à l'obsession d'Heraclius : L'argent. Il doit être un minimum présentable pour que les annonces viennent. Qui ferait une commande à un mercenaire éborgné ? Ces chances de recevoir des annonces positives sont fortement baissées. Et oui, Heraclius considérait que le cliché du mercenaire avec beaucoup de cicatrices, particulièrement hideux comme particulièrement contre-productif. Après, il sait qu'il a peut-être tort... Et si on lui prouvait que les cicatrices rapportaient plus dans les contrats de mercenaires... Vous pouvez être sûre d'une chose. Il allait en avoir beaucoup.


*Compétences générales-Combat :
« Sa lame est plutôt tranchante que ses tarifs... »

Pour réussir ses missions d'escorte, d'assassinat, de combat, ou tout autre mission où sa vie pouvait éventuellement être mise en danger, Heraclius à très vite apprit à manier l'épée, conscient que la magie ne pourra jamais le sauver, sauf s'il mettait de l'argent dans un éventuel pacte... Ce qui le repoussait au plus au point. Maîtriser l'épée à mit du temps, mais il s'est très vite révélé comme bon, très bon même. Attention, sa lame peut prendre votre vie, si vous vous risquez à prendre sa bourse !

-Langue :
« Tu parles bien pour un étranger »

Maîtriser les dialectes, les langues étrangères, et les expressions étrangères est primordial dans le métier de mercenaire. Heraclius, ainsi, connait bon nombre de patois. Ses connaissances en langues anciennes sont nulles, cependant.

-Triche :
« Attend, mais t'as pas déjà eu un As ? »

-Professionnel pour tous les jeux de cartes, il faut savoir parfois tricher, pour que son adversaire ne se sentent pas insulter ! Heraclius triche rarement au jeu, faisant perdre à son goût le « frisson » du jeu. Mais parfois, quand l'argent manque, il faut savoir avoir les bonnes cartes au bon moment. De plus, sur ses six dès, l'un est toujours pipé sur le six. Bien sûr, il ne prête jamais, et ne l'utilise que rarement...

-Comptabilité et marchandage :
« Ça ne doit pas être facile de tenir tout ses comptes... Non ? »

Ah. Là, on entre dans THE domaine d'Heraclius : L'argent. Professionnel pour tenir les comptes, ce n'est pas tant le combat, le principal domaine de compétence du fameux mercenaire. Enfaîte, c'est l'économie. Il marchande aisément, il sait faire monter les prix, et baisser les tarifs, quand il en a besoin. Après, il sait qu'il ne doit pas trop marchander. Parfois, mieux vaux accepter... Mais tant qu'il gagne...

  
*Équipement, objets divers :  Pas grand chose. Il voyage léger. Cependant, plusieurs choses à remarquer :

-Bourse en peau de chèvre.
-Une épée longue de bonne qualités.
-Des dés (Cinq normaux, un pipé sur le six.)
-Un jeu de carte de 52 cartes

Il porte sinon dans un sac en bandoulière des affaires de la vie courante, comme une gourde, et autres matériels de mercenaires.

  

Influence et Relations :Maigre. Il n'a pas véritablement de « connaissances » très proches. Ses parents, même sont de lointains souvenirs, comme tous ses anciens camarades. D'un autre côté, il s'en fiche.

Comment est-il perçu ? Disons que Heraclius est considéré comme un bon mercenaire, et qu'on l'apprécie pour cela. En revanche, son goût immodéré pour le jeu et l'argent joue très souvent contre lui, et le fait qu'il puisse préférer sa propre vie à celle de ses employeurs, et qu'il peux retourner sa veste si un autre employeur lui propose plus d'argent, ralentit un peu le nombre de ses demandes. Comme le disait l'un de ses employeurs : « Si on a de l'argent, Heraclius est un bon choix. Si vos économies sont maigres... Ne lui faîtes jamais confiance. ». Ses qualités de combattant sont aussi louées, et plusieurs fois, on lui a proposé de quitter le mercenariat, et d'entrer dans une armée régulière, sans succès.

Politiquement, économiquement... Son pouvoir est complètement nul. Et tant mieux. Plus le pouvoir est grand, plus les risques de perdre son argent est haut.


Autre
Comment avez-vous connu le forum ?: 
Totalement par hasard,  j'ai aimé le contexte ! Bravo pour le travail dessus. C'est impressionnant, je n'avais jamais vu cela auparavant !

Des choses à améliorer ?:
Rien de spécial !

Crédits:
Avatar et image  :
Hardin - Fire Emblem (NES - Artwork Officiel)

Un dernier mot ?:
Et bien merci, et super forum ! En espérant que ma fiche vous plaise ! L'histoire arrive juste après !

Heraclius Comnène
Heraclius Comnène
Messages : 11
Age : 37
Métier : Mercenaire
Humeur : Envie d'argent.
Points Histoire : 0
Lun 30 Déc - 0:47
Histoire
Absque argento omnia vana


Quand on parle d'un enfant, ou même d'un adulte, commencer par lui, est souvent, à mon goût, une erreur. Le cadre est tout aussi important. Ainsi, dans la région de Ventus, très grande région, si tout vise l'excellence, tout n'est excellence. Cela est logique... Sans défauts, sans personnes plus basses... Il n'y a plus d'excellence, et le parfait ne devient que banal, et le défaut devient qualité ! Ainsi, Heraclius ne vient pas d'une famille d'excellence, celle dont tout le monde parle, tout le monde admire dans la merveilleuse contrée élitiste de Ventus. Non, il vient d'une famille paysanne. Une famille qui travaille la terre depuis des générations, des siècles parfois, ou juste des années. D'où viennet-t-ils ? De la terre qui les a vu naître. De quoi vivent-ils ? De la terre qui les nourrit. Où finiront-ils ? De la terre qui les verra mourir. Des gens normaux, mais dont le système avait besoin. L'existence de ses classes populaires, sobres, qui travaillent, était la base de tout gouvernement. Les démocratiques leur donnaient la parole, tout en fermant les oreilles, les tyranniques les opprimaient, craignant leur force par le nombre... Les élitistes étaient donc les mieux à mène de les maîtriser, en leur promettant la gloire et le succès par le talent, et justifiant leur échec par son manque.

C'est dans ce contexte que le jeune Heraclius naquit. Il naquit dans une humble famille paysanne, sobre et travaillant la terre depuis des lunes. Premier enfants, il ne connut cependant de fratrie, devenant le seul espoir de sa famille, dont l'espoir qu'un de leurs fils deviennent un homme grand, puissant et renommé, était donc limité à ce seul et unique essai. En effet, suite à une mauvaise chute, lors d'une grossesse, sa mère dut subir une fausse-couche, qui dégrada à jamais ses possibilités de procréation, la laissant donc à jamais stérile. Heraclius fut alors bien traité par ses parents, pas en prince, mais il ne fut pas battu. Son éducation fut rude, mais correcte, et même aujourd'hui, alors que la relation avec ses défunts parents est toujours très mauvaise, il reconnaît quand même le travail de ses parents extrêmement positif sur sa petite éducation. Même si celle-ci fut rude, elle apprit les durs germes du labeur à l'enfant. Mais de son enfance, un seul épisode est vraiment à retenir... Une après-midi ensoleillée, d'été...

« -Maman... »

Le jeune garçon regardait sa mère, d'un air intense. Ses yeux brillaient de curiosité. Une dame venait d'entrer dans leur ferme, une dame très bien habillée. Des vêtements, des tissus, des couleurs, que le petit garçon n'avait jamais vue sur des personnes. Que des couleurs vives que seule la nature semblait être capable d'offrir, et à ses yeux, seulement pour les représentants des races végétales et animales, et nullement ses vêtements ternes et sombres. Des personnes comme cela, Heraclius n'en voyait que rarement, et celle-là, c'était lui qui fut le premier à la voir, et à l'amener jusqu'à sa mère, qui préparait les étalages, sous le haut-vent de la maison. De nombreux étalages, contenants des affaires, des légumes, de la viande fraichement abattu... Bref, des récoltes, tel un marché fait directement dans la maison, profitant de ce passage de cette bourgeoise, sans doute en vacance dans la région. Celle-ci déclara, alors :

« -Je vous prendrais deux lapins... Pouah...! Comment pouvez-vous vivre dans une telle pourritude...! »

L'enfant regardait cette dame. Cette orgueilleuse, avec son mouchoir emplit de parfum pour ne pas renifler, ni même sentir les odeurs de la campagne. Pourtant, l'odeur la plus sensible... C'était bel et bien un orgueil démesuré. Il était choqué, énervé. Mais son jeune âge faisait qu'il savait qu'il ne pouvait rien faire contre elle. Il était trop petit, il ne pouvait pas la frapper, s'énerver. Surtout qu'elle venait ici, et qu'elle arrangeait les affaires de ses parents. Mais comment accepter un tel comportement...? Elle avait quoi de plus à part des vêtements colorés, hein ? De l'argent ? Eux, ils avaient des terres, et c'étaient eux, qui la nourrissaient, elle et beaucoup de ses compatriotes. Si tous les paysans comme eux, décidaient un jour de ne plus les nourrir, ils étoufferaient tous dans leur orgueil, sans pouvoir rien faire. Voilà la vision d'un enfant, sur ce genre de monde, vision bien entendue ridicule, quand on y réfléchissait bien, car beaucoup trop manichéenne, avec le bien qui était son camp, et le mal qui était ceux qui n'y était pas. Une fois cette dame partie, énervé, le jeune garçon déclara à sa mère :

« -Maman... Pourquoi tu la laisses dire ça...? Elle nous traite comme des malpropres... »

Sa mère le regarda profondément. Son regard plongea alors dans les abysses de la tristesse, de la honte, qui emplissaient en ce moment son fils. Il n'avait que huit ans. Comment pouvait-il comprendre ? Comprenait-il seulement dans quel monde la vie l'avait plongé ? Et comment son travail devrait être dur s'il veut être comprit, reconnu, par ses compatriotes ? Non. Bien sur que non. Il était trop jeune, ce n'était qu'un enfant, il ne comprenait pas tout les facettes de ce monde. Là, tout ce qu'elle voyait, c'était son propre fils la regarder d'un air déçu, d'un air honteux, honteux de la condition de ses parents, et de comment les autres le traitent. Finalement, elle s'installa sur une chaise, et attrapa son fils pour le mettre sur ses genoux. Elle fit un sourire triste, comme si elle ne voulait pas faire subir ses mots à son fils, mais dont elle savait qu'elle devrait le faire un jour, et que celui-ci était donc finalement arrivé.

« -Cette dame ne vit pas dans le même monde que nous, Heraclius. On travaille dur, mais elle, elle représente l'excellence. La perfection de Ventus. Nous devons nous soumettre.
-J'ai compris une chose maman. »

L'enfant plongea à son tour le regard dans celui de sa mère. Si celui de sa mère avait été doux, chaleureux, voulant couvrir une réalité sur un monde cruel, celui du fils n'était que colère, envie, honte, et déception en même temps. C'est alors qu'arrivèrent des mots extrêmement dur, surtout pour la fameuse mère, femme ayant travaillé toute sa vie :

« Moi je ne pourrirais pas ici toute ma vie. »

***
Ce qui n'avait été qu'un enfant passa une adolescence normal. Son académie, où il apprit la plupart de ses compétences, fut une petite académie de campagne, loin des brillantes études qu'il aurait aimé faire à Mihailhov. Son académie n'était pas dans la capital de la nation, Omnia mais dans une ville de taille moyenne, non loin de sa campagne. Ses parents n'avaient pas voulu l'envoyer trop loin. Devenant vieux, si l'un des deux venait à ne plus pouvoir faire le travail à la ferme, Heraclius serait là pour remplacer. Ce fut la plus grande déception, peut-être de sa vie, pour le fameux futur mercenaire. Bien sur, son niveau d'éducation n'était pas assez haut pour une académie aussi prestigieuse que Mihailhov, et cela malgré la gratuité... Mais ce fut bien ses parents, ses parents, qui furent la cause du fait qu'il ne put ne serait-ce que tenter sa chance. Ne serait-ce qu'essayer de devenir un étudiant dans cette prestigieuse académie... Cela fut déterminant pour la suite de sa vie. Peut-être plus encore que s'il avait pût entrer.

Ses études ne durèrent pas extrêmement longtemps. Enfant dissipé, rarement satisfait de sa condition, il fut vite éjecté du système scolaire, une fois avoir reçu avec difficulté le minimum syndical. Les critiques étaient clairs : Il y avait un manque de talents chez lui. Disons qu'il ne comprenait les leçons qu'après un long travail qu'il donnait que rarement. On le disait dissiper, manquant d'attention. Et tout simplement pas assez doué ! Seuls les maths, et le commerce l'intéressait. Autre critique de ses professeurs : Une addiction aux jeux de hasard. Très vite, le fameux Heraclius commença à jouer de plus en plus à tout type de jeux de cartes, de dés, avec ses camarades de classe. Il fut vite, de ce fait, perçu comme un agitateur, un fauteur de trouble. Cela fut la goûte d'eau qui fit déborder le vase, comme on dit. Une fois son diplôme du secondaire obtenu, Heraclius fut jeté à la porte, et l'accès aux études supérieurs lui fut donc « interdite » de facto, et non de jure, étant donné qu'il n'avait pas le niveau.

Il quitta alors définitivement ses parents, les portant responsable de ses échecs. Cet ostracisme continua ainsi jusqu'à la mort de ses parents, qu'il ne sut que lors d'un passage pour une mission de mercenaire, des années plus tard, devant chez lui. On raconte qu'il ne versa aucune larme. Mais n'avançons pas trop vite dans le temps. Ainsi, débarasser de ses parents, de ce poids qu'il estimait trop lourd, il pourrait avancer librement. Cependant, cela faisait que le jeune Heraclius, âgé de moins d'une vingtaine d'année, partait dans la vie avec un double handicap. Premièrement, ses études étaient faible, pour un pays visant l'excellence dans ce domaine... Et deuxièmement, peut-être encore plus important, il n'avait rien. Ni foyer, ni argents venant de ses parents... Son action avait été à double tranchant. Si en effet, il était maintenant libre de ne pas prendre la succession familiale sur ses terres,  

Ils tenta alors de nombreux petit boulot. D'abord, ce fut des boulots ingrats mais nécessaire. Porteur de missive, travaillant de nouveau dans les champs, nettoyant les rues... Ce genre de boulot ingrat qui cependant, malgré leur condition pitoyables, lui permettait d'avoir un logis, ce qui était déjà suffisant à son stade. Il tenta cependant de monter comme ça dans les grades... Mais cela étant lent, et l'échelle social était bloqué pour un provincial qui n'avait même pas fait d'étude. Il tenta à plusieurs reprises d'entrer dans les offices légales, pour mettre en jeu ses talents de commerçant, mais ce fut vite bloqué, et il restait en bas de l'échelle social. Heureusement, avec le temps, il arriva à trouver un emploi qui lui plut. En effet, dans une maison de jeux, maison mixe, d'ailleurs, avec d'autres services que des jeux de hasard, tout bête, Heraclius arriva à devenir un apprenti croupier, pouvant aider sur les tables de jeux. Quelque chose qui le passionnait, et donc, il pensait que cela serait par promotion interne qu'il avancerait.

21 ans. Le futur mercenaire avait maintenant 21 ans, et était un petit travailleur dans cette maison de jeu. Sa moustache commençait à pousser, mais elle était ridicule, et on sentait qu'il tâtonnait encore un peu pour trouver sa place dans ce monde, le tout de manière très maladroite. Et ce fut peu après cet anniversaire qu'il fit une rencontre qui allait le propulser vers la vie qu'il connait de nos jours. En effet, il rencontra un jour un homme nommé Gabriel d'Ostier. Se présentant comme un aventurier, un mercenaire, travaillant pour le plus payant, il proposa une partie à Heraclius, le croupier lui même, ne trouvant de partenaire. Heraclius accepta trois partie de dés, et en gagna deux. Voyant qu'alors que la chance lui souriait, le jeune homme en face de lui ne misait pas plus, d'Ostier le questionna sur son rapport à l'argent, et apprit qu'Heraclius voulait devenir le meilleur, avant de devenir le plus riche, comme un bon Ventuséen. Incrédule, il déclara :

« Gamin, si tu n'es pas le meilleur... Pourquoi tu ne deviendrais pas le plus riche d'abord...?
-Comment ça...? L'argent... C'est lié au talent. »

Son interlocuteur rigola longuement avant de reprendre, navré par la bêtise qu'il venait d'entendre, ou tout du moins, ce qu'il considérait comme une bêtise !

« Non ! Pas du tout ! L'argent, l'or... C'est la ruse qui te le rapporte ! Viens. Tu me plais bien. J'vais t'apprendre deux trois trucs, ça va te sortir de la routine, et te faire bronzer un peu. Au dirait un mort-vivant...!. »

C'est ainsi qu'il commença alors sa carrière de mercenaire. Les apprentissages de son maître furent rudes, et Heraclius apprit vite les bases du commerce, du marchandage. Si sa passion pour les jeux de hasard datait de ses cours, ils ne furent que renforcé, par son maître qui lui apprit de nombreuses nouvelles techniques, parfois de bluff, et le plus souvent de triche. Bien sur, ce n'était pas le principal de l'éducation du mercenaire en devenir. Ce fut le combat. Alors que son maître, était plutôt amateur des haches, ce fut l'épée le style de combat dominant d'Heraclius. Plus proche de son style de combat, donc mieux adapté. Il devint vite redoutable. Un bon épéiste. Bon bien sur, redoutable est peut-être de l'ordre de l'hyperbole, mais il était bon, et ça, c'était sur et certain. Personne ne pouvait le nier. Ou alors, il risquait de passer sous le fil de l'épée assez vite pour que leur phrase se métamorphose en un gargouillis infâme, ou un râle agonisant.

Ainsi naquit, tel celle de son maître, sa soif d'or. Peu à peu, il commença les missions. Celles-ci étaient extrêmement diverses. Cela allait de la protection bête et méchante, à l'assassinat pur et simple. Des missions extrêmement variées, dont la réussite arrivait régulièrement. Même Gabriel d'Ostier, son maître, fut surpris par les talents de son élève. Bien sûr, beaucoup de point était à modifier, comme la qualité des services, Heraclius misant plus sur la rapidité, comme aussi, la qualité de ses relations avec ses clients, étant taciturne, et leur parlant peu. Surtout quand ils venaient de classe supérieure, Gabriel se demandant bien pourquoi. C'était eux qui apportaient le plus, c'était à eux qui fallait le plus être lèche-botte !

Cependant, toute bonne chose à une fin, et une chose arriva vite à la réalité d'Heraclius : Un mercenaire n'est pas à l'abri des dangers. Bien sur, lors de plusieurs missions, le jeune mercenaire avait eu plusieurs ennuis, des combats à faire, ou bien, logique, des gens avec qui se battre, car c'était dans le contrat. Cela était rare, très rare, mais cela existait ! Mais, à l'âge de vingt-huis ans, après sept ans en duo avec son maître, qui était devenu son compagnon, il comprit ce qu'était réellement cette vie. Lors d'une mission, une mission ordinaire, pour protéger un marchand et sa cargaison, cargaisons louches, car le marchand ne laissa ni l'élève ni le maître la connaître, un drame arriva. Heraclius sut que ce drame aurait pu être évité, mais la somme qu'avait proposé le marchand ayant été extrêmement alléchante, le marche fut accepté. Le début du voyage fut paisible, et le marchand ne mit que quelques minutes avant de se griller sur l'illégalité de son commerce, étant donner qu'il était horriblement stressé à s'en retourner presque toutes les minutes... Mais, comme toujours... Tant que l'argent était là, tout était bon. Cependant, vers mi-chemin, des brigands attaquèrent le convoi.

Le combat ne fut pas extrêmement long. Et le marchand n'eut de toute façon aucun risque. Dès qu'il aperçu les brigands, d'anciens « camarades » si Heraclius avait bien compris le problème, il prit la fuite, tandis que Gabriel d'Ostier, et Heraclius Comnène prirent leur arme. Le combat était lancé. Celui-ci fut rapide, les ennemis comprirent vite que c'était le maître, qu'il fallait attaquer, et non le gamin au turban. Ses brigands étaient assez expérimentés en combat, et malgré ses talents, et l'expérience d'Ostier, le combat fut une défaite pour Comnène et son maître, et les brigands ne prirent pas le temps cependant d'achever leurs deux victimes. Deux mercenaires engagés... Cela n'était pas du tout la cible cherchée ! Crachant du sang, trop blessé pour se lever, ou même juste survivre, Gabriel d'Ostier déclara à son élève, son partenaire, et ce qu'il considérait comme son successeur et fils :

« Erk... Et bien; je savais bien que ma soif d'or entraînerait ma perte... Allez, pleure pas, gamin. T'es assez grand quand même pour savoir comment te prendre en main... »

Héraclius ne déclara rien. Son maître était en train de mourir et tout son argent ne servait à rien. La mort prenait ses victimes, quelles que soit leur richesse et leur puissance, la seule véritable égalité dans ce bas monde. C'est ainsi que sur l'argent qu'il avait gagné, tel Judas, tel d'autres traitres, affamé d'or et d'argent. Gabriel d'Ostier décéda. Son élève resta debout. Il se demandait une chose. Pourquoi ne pleurait-il pas ? Pourquoi ses yeux étaient-ils secs ? Pourquoi la mort de ce qu'il avait considéré comme un vrai père ne l'affectait-il pas plus ? Il ne savait pas.

Après l'avoir enterré, il s'installa non loin de la tombe. Il devait réfléchir maintenant... Qu'allait-il faire ? Qu'allait-il devenir ? Reprendre le chemin normal, tenter de trouver un emploi...? Non. Il avait compris que sa place était celle de Mercenaire. C'était la place pour lui. Loin des élites... mais tout aussi importante. Il ne serait pas une élite, mais en serait indispensable. Ils seraient un homme de l'ombre. Et tant qu'on le payerait, il ferait ce que les gens lui demandent. L'argent s'accumulant, il deviendrait enfin quelqu'un de respecté, et de demandé. Sans avoir les inconvénients des puissants, les charges, les responsabilités, il serait puissant. Et libre. Car de toute façon... Son rôle était maintenant ici. C'était sa vie, le mercenariat. Et... Que pourrait-il faire d'autre ? Devenir soldat ? Oui, cela serait une possibilité. Mais cela rapporterait moins, moins rapidement. Tenter de prendre une carrière civil ? Il ne monterait jamais, faute de diplôme, et de talents. Reprendre son travail de croupier ? Une vie ennuyante ne le plaisait plus. Il voulait de l'argent, et sentir le risque de cette vie de hasard. C'était ça. Il avait comprit. C'était une vie de hasard... La meilleure des vies pour lui.

***
C'est ainsi qu'il cumula les petits emplois de mercenaire. En général, il devait protéger des convois, ou aller chercher des objets sur des distances éloignés. Des missions simples, mais en général, bien payées. Parfois, des missions flirtant plus avec l'illégalité arrivaient. Des assassinats par exemples, mais ceux-ci furent extrêmement rares, et toujours avec la précision que l'assassinat devait passer pour un accident. Bref, jamais de meurtre à l'état pur. La rareté de ses missions, de toute façon, faisait que la loi et le mercenaire restaient plutôt bon amis. Petit à petit, l'expérience s'accumula, et les travaux se complexifièrent. Sa réputation était grandissante, il devenait peu à peu quelqu'un de connu dans Ventus. Pas encore dans les autres nations, logiques, n'étant qu'un simple mercenaire, mais des gens de Terra, un jour, lui déclarèrent lors d'une mission d'escorte, qu'ils avaient entendu parler de lui,, un jour. Sa renommée n'était pas si grande, et cette connaissance était sans doute fortuite, mais elle commençait à se faire. On commençait à louer ses services, tout comme on commençait à critiquer ses manies de jeux, et sa soif d'or.

Trente-cinq ans, son chemin recroisa celui de « l'assassin » indirect de son maître. Mais cela de manière assez surprenante, mais vite compréhensible. Heraclius fut contacté par deux hommes se décrivant comme des bandits, et voleur sévissant dans la région, cherchant un mercenaire discret capable de tuer un traitre. De nouveaux membres du clan ? Ou bien des combattants n'ayant pas reconnu Heraclius ? Cela ne serait pas si étonnant. Il hésita un moment voyant le contrat. Il était bien payé. Mais devait-il collaborer avec les véritables responsables de la mort de celui qu'il avait considéré comme un père ? Vraiment ? Que dirait-sa morale ? Celle-ci était muette. Il ne l'écoutait pas... Pourquoi se manifesterait-elle maintenant ? Il décida alors de voir pour le contrat sur ce qu'il préférait : le Hasard. C'est ainsi que sous les yeux surprit des deux brigands, il tira à pile ou face. La pièce tomba dans sa main, avant de se poser sur le dos de la main opposé.


Il regarda.

Il prit le contrat.


C'est alors qu'il partit à la recherche du marchand. Envie de se venger...? Non. Nullement. Il ne travaillait que pour l'argent. C'était son but. Et il ne changerait pas. Mais est-ce que... Inconsciemment, il n'était pas satisfait de se venger ? Cela, cela était beaucoup plus dur à dire. Et même, cela ne serait pas si surprenant d'apprendre que le but était bel et bien de se venger. Après tout... Qui ne serait pas furieux, et qui n'aurait pas envie de se venger, après avoir été trahis et lâchement abandonné...? C'était depuis ce jour que le mercenaire avait prit l'habitude de sauver sa vie, plutôt que son argent, si les deux étaient en jeux en même temps. Mais là n'était pas la question. Après une recherche assez longue, il arriva au niveau du marchand. Celui-ci ne le reconnut pas sur-le-champ, de nombreuses années étaient passées, après tout. 7 ans... Cela faisait du temps. Comment avait-il survécu comme cela pendant autant de temps...? Bonne question. Certaines taches mettent plus longtemps à s'effacer... Alors que sans méfiance, voyant ce qu'il croyait être un client approcher, il fut jeté par terre, sa mémoire revint vite, étrange vu les circonstances, et il déclara, balbutiant :

« Attend, Comnène, c'est-ça...?! J'y suis pour rien dans la mort de ton patron ! C'était peut-être moi qu'il cherchait, mais... C'était... Euh...
-Vous vous nommez bien Maurice Burthe ? »

Le marchand tremblait de tout son corps ; et approuva. Il était totalement inutile de nier, de toute façon. Cet homme l'avait reconnu, et voulait se venger ; pourquoi n'avait-il pas été plus prudent ? Lui qui survivait de sa trahison depuis des années, avec une grande aisance ?! Cela était pitoyable, de mourir maintenant, d'une vulgaire vengeance. Mais il avait compris quelque chose. Là, il ne pourrait pas s'en sortir avec ses ruses habituelles. Il n'avait pas été prudent, et donc, il allait le payer chèrement... De sa vie, enfaîte. Il avait au moins une chose qui le rendait heureux. Il allait mourir, certes, mais de la main de ses ennemis. Ceux-ci n'auraient jamais la satisfaction de le tuer... Du moins, c'est ce qu'il pensait, jusqu'à ce que Héraclius sortent un rouleau, montrant l'ordre de mission, et les détails, chose qu'il faisait dans les rares fois où il avait été dans l'obligation de tuer quelqu'un. Le marchand cria alors d'indignation, choqué :

« Mais... Ce sont eux qui ont tué ton maître ! Tu travailles pour eux...?! C'est... C'est incohérent, tu devrais...
-Ils m'ont suffisamment payé. Donc, j'accepte le contrat. »

La discussion s'arrêta là. Non que le marchand n'avait plus rien à dire, mais qu'il ne put rien dire. L'épée transperça alors son ventre, et ses yeux se posèrent une dernière fois dans le regard du mercenaire. Un regard dur, froid, calculateur, ne comptant et ne jurant que par l'argent. Un regard qui n'était pas nouveau pour Heraclius. Le même regard que celui qu'il avait lancé à sa mère. Ce regard qui avait donc traversé de longues années, deux décénies, même, pour passer de celui d'un enfant, honteux de sa vie, de son origine, à celui d'un mercenaire, heureux de sa nouvelle vie, mais devenu froid. Insociable. Un mercenaire ne vivant que pour l'argent. Bien sur, le marchand ne pouvait le savoir... Mais les yeux sont le miroir de l'âme, comme disaient les grands poètes précieux, mais aussi l'orateur Cicéron. «  Ut imago est animi voltus sic indices oculi » . La vie du marchand s'arrêta là. Et Heraclius revint de cette mission avec une bourse pleine.

Deux ans ont passé. Nous sommes en 762 du calendrier. Aujourd'hui, Heraclius est toujours en activité. Trente-sept ans, c'était encore jeune. Il avait encore de la force, et il pouvait toujours aisément soulever son épée. Le mercenaire est surtout visible dans la cité de Haut-Ecume, étant une cité plutôt militaire, les contrats et les métiers sont plus fréquent. C'est l'endroit où il est le plus visible, mais pas le seul. Loin d'être le seul. Il se promène dans tout Ventus, et parfois, s'aventure dans les Terre de Terra, pour peut-être trouver d'autres missions mieux payés. Si Ignis lui est interdit, étant donner que ses frontières sont trop closes, ses moyens d'avoir des petits boulots sont grands, eux. Ainsi, le fameux Mercenaire est encore présent sur la route, et il est fréquent d'entendre :

« Qu'importe. Tant que votre bourse est remplie. Je ferais le travail qui vous plait. »

Kaede d'Azaïr
Kaede d'Azaïr
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Ven 3 Jan - 14:52
Bienvenue sur DI ! Je te valide, quoi que ce soit traditionnellement le fait du fonda, afin que tu puisses tranquillement rp !
Ce fut une lecture fort agréable, pour un personnage qu'on aura du plaisir à suivre en rp  :toad: 

Voici tes rangs (si jamais le fonda trouve à y redire, il les changera peut-être, enfin dans tous les cas, tu seras tenu au courant) !
Puissance : Rang B. J'ai un peu hésité, mais comme le combat est le métier d'Heraclius, on peut le considérer comme un "expert", donc allons-y Alonzo.
Influence : Rang D. Même influence qu'un soldat ou qu'un homme charismatique, en substance, plus élevée que celle d'un habitant lambda, parce que je suppose qu'en tant que mercenaire, il doit quand même avoir une certaine réputation pour le précéder non ?

Je te mets ton titre, te range dans ton groupe et tu peux d'ors et déjà poster une demande de rp, tout ça, bref, encore bienvenue parmi nous !

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